Toutes nos années d'efforts ont porté leurs fruits. Nous
ont recueilli un ensemble de données de classe mondiale qui
en fera le lahar le plus étudié de tous les temps.
— Dr. Vern Manville, GNS Science
Les mots du Dr Manville décrivent le succès d'une étude unique sur un glissement de roches volcaniques et une coulée de boue, appelée lahar. Lorsqu'un cratère volcanique se remplit d'eau de pluie, les parois du cratère s'effondrent parfois, libérant un flot catastrophique de boue et de roche. Le mot lahar vient de Java en Indonésie, où la fréquence des volcans et l'abondance des pluies font de ces coulées de boue un phénomène courant. Les lahars sont généralement difficiles à étudier car leur apparition est imprévisible et leur écoulement est violent.
l est difficile de savoir quand et où placer les instruments, car les lahars, denses et remplis de pierres, endommagent ou détruisent souvent les instruments sur leur passage. C'est pourquoi le Dr Manville et son équipe de l'agence néo-zélandaise GNS Science et de l'université Massey ont considéré comme une rare chance de pouvoir installer des équipements de surveillance avant un récent lahar à grande échelle au lac du cratère sur le mont Ruapehu. Le volcan était suffisamment proche des centres d'étude pour que des préparatifs approfondis puissent être effectués sur le site. La trajectoire du flux attendu était suffisamment prévisible pour permettre de placer les capteurs là où ils pouvaient recueillir le plus d'informations sans être détruits.
L'équipement de Campbell Scientific a été choisie en raison de sa très grande fiablilité. Notre appareil photo numérique CC640 connecté à un enregistreur de données CR1000 a capturé l'effondrement spectaculaire de la paroi du cratère et l'inondation des eaux du lac par l'ouverture. Des capteurs et des enregistreurs de données CR1000 et CR800 ont été placés le long de la trajectoire du lahar pour recueillir des données sur son niveau et sa teneur en sédiments. Les instruments ont dû être montés sur des tours ou des parois de canyon durcies pour survivre à l'énorme force du lahar.
Le Dr Manville a déclaré : "Le matériel a parfaitement fonctionné, et le temps était juste assez bon pour nous permettre de voir l'effondrement du barrage et le Crater Lake se déverser par la brèche. Les scientifiques passeront des mois à rassembler des données de suivi, et des années à analyser le tout. L'étude intensive du Ruapehu lahar de Nouvelle-Zélande pourrait nous permettre de mieux prévoir ces dangereux phénomènes et de nous y préparer.