Les pays membres de la Commission de l’océan Indien (COI) ont des économies et des secteurs de l’énergie hétérogènes. Ils sont très dépendants des combustibles fossiles dont au moins 81% de l’énergie primaire est importée (pétrole et charbon). Les Comores et Madagascar importent 90 % de leur énergie commerciale sous la forme de combustibles fossiles. L’Île Maurice dépend à 83,78 % des énergies fossiles pour son approvisionnement énergétique, et cette dépendance s'élève à 95% pour les Seychelles. La Réunion, département français et Région Ultra Périphérique européenne, jouit d'une politique de développement des énergies renouvelables dynamique qui lui a permis d'atteindre un niveau élevé dans ce domaine.
Cette situation a de graves répercussions sur le coût de l’énergie (en particulier l’électricité) dans la région de la COI, la balance des paiements, la situation financière des compagnies d’électricité et les budgets de l'État.
Un des grands enjeux des États-membres de la COI est d’accéder à l’énergie indispensable à leur développement économique tout en respectant et préservant l’environnement. La région dispose d’un grand gisement d’énergies renouvelables, y compris en bio-carburants, et d’un important potentiel pour l’amélioration de l’efficience énergétique. Une approche régionale s’impose au vu de la situation hétérogène des secteurs de l’énergie des États membres de la COI.
Une coopération au niveau régional constitue une réelle valeur ajoutée, en particulier pour la mise en commun de l’expertise et le développement d’outils pour l’échange de savoir-faire et de technologies. Cette approche pourrait servir de stratégie de marketing pour attirer des investissements dans un secteur qui a un grand potentiel pour la croissance économique, l’emploi et la réduction de la pauvreté dans la région de la COI.
C’est dans ce contexte que la COI avec l’appui de l’Union européenne met en œuvre un programme pour la promotion des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique. Doté d’un financement de 15 millions d’euros de l’Union européenne, dans le cadre du 10ème FED, le programme se concentre sur l’Union des Comores, Madagascar, l’île Maurice et les Seychelles.
Le projet IOS-net a pour objectif, en matière de métrologie solaire, d’installer des stations identiques sur les territoires de la COI (2 aux Comores, 2 à Madagascar, 1 à Maurice et 2 aux Seychelles). Les stations en question seront intégrées dans le réseau existant de métrologie solaire au sol du LE2P (voir photos).
Pour de plus amples informations vous trouverez ci-dessous les sites Internet à consulter :
Nous remercions M Mazhar MERALLI BALLOU pour la rédaction de cet article.